Nouveau job pour une nouvelle vie…?

Pain de savon

J’ai un projet un peu fou. Un projet qui était sur ma liste des choses que j’aurais aimées faire dans une autre vie, entre « écrire un roman » et « avoir un ranch au Texas ». Un projet qui a changé de liste, pour être désormais sur celle des choses que je vais essayer de faire pour de vrai.

Ce projet, c’est de devenir savonnière.

Me lancer dans l’artisanat, alors que j’ai un bac+5 en Histoire, cela me paraît un peu fou, déconnecté de ce que je sais, de ce que je connais. Avant la semaine dernière, je n’avais jamais fabriqué de savon. Certes, je fais déjà moi-même un certain nombre de choses à la maison, notamment le shampoing, mais je ne fais que mélanger des ingrédients. Dans la technique de la saponification à froid que je vais utiliser pour mes savons, on crée véritablement le savon à partir de matières premières brutes ; c’est donc très différent.

Tout mon petit matériel : huiles et beurres végétaux, soude caustique et mixeur… De quoi faire de beaux savons !

Pourquoi cette reconversion, alors ?

Eh bien, cela vient d’une envie très forte. À un moment donné, j’ai eu comme besoin de me lancer là-dedans, sans vraiment savoir pourquoi. Et après réflexion, je me suis dit que ce n’était pas si fou que ça.
Cela correspond à beaucoup de choses qui sont importantes pour moi :
– l’aspect utile : tout le monde a besoin de savon, ce n’est pas un faux besoin inventé au XXè siècle, cela répond véritablement à un besoin humain ;
– l’aspect écologique du savon, qui demande peu d’emballage et ne nécessite que peu de matières premières ;
– l’artisanat et l’utilisation d’une technique ancestrale, qui font écho à ma formation dans le patrimoine ;
– l’aspect esthétique, enfin, puisque j’ai à cœur de fabriquer des savons qui soit beaux en plus d’être utiles et efficaces.

Mes premiers essais, plus ou moins esthétiques… Selon mon mari, on dirait du fromage et du beurre !

J’ai donc fait mes tout premiers essais la semaine dernière, en testant deux recettes de savon à froid. J’attends maintenant que les savons aient fini de sécher pour voir si les tests sont concluants… J’ai hâte de pouvoir les essayer ! En tout cas, faire ces premiers tests était très exaltant : un vrai sentiment d’être à ma place, de faire ce que j’avais à faire, même si pour l’instant, la suite est très floue ! Vais-je en faire mon vrai métier ? Vais-je vendre mes savons en France ou en Tchéquie ? Comment en faire les produits les plus sains et les plus écologiques possible ? Comment trouver des fournisseurs locaux de matières premières (il faut vraiment que je me mette au tchèque…!) ? Etc. Une foule de questions se pose pour la suite. Il va falloir que je pose tout ça à plat, que je réfléchisse beaucoup, que j’essaie, que je me trompe (et j’aime pas çaaaaa!)… Mais je vais trouver ! Pour l’instant, dans tous les cas, ma priorité, c’est d’apprendre à faire du savon ! 😉

Allez, je vais m’y mettre ! À très vite pour de nouvelles aventures ! 🙂

Jehanne

4 Comments

  • sylh 28 novembre 2019 at 22 h 57 min Reply

    Génial 🙂 si tu as du temps et un support financier, fonce ! C’est un enjeu passionnant. J’ai voulais acheter l’autre jour un savon sur le marché régional :  » et l’huile de palme, elle vient d’où, elle est fair-trade ? » « Ah elle vient du Sri Lanka, mais c’est tout ce que je sais… ». Il y a du potentiel…
    Chez nous c’est moi qui finance (j’espère que ça va s’équilibrer…) Le tout jeune café-librairie de mon cher et tendre. Vivre ses rêves et de donner des challenges, c’est bien 🙂

  • Jehanne 29 novembre 2019 at 9 h 05 min Reply

    Merci pour tes encouragements ! 🙂 Ça va prendre du temps, et le support financier va sûrement être une banque ahaha !
    Mais j’adore le projet de ton chéri : j’avais le même, avant !! C’est trop canon.

  • TJ 15 février 2020 at 7 h 25 min Reply

    C’est super ce que tu fais ! Ça me donne trop envie d’essayer. Quelle recette as-tu utilisée ? En particulier, comment t’assures-tu qu’il n’y ait plus de soude dans ton savon ?

    • Jehanne 15 février 2020 at 18 h 53 min Reply

      Merci ! 😊 J’ai formulé mes recettes moi-même, en utilisant un calculateur de saponification. Il en existe plusieurs sur internet, pour ma part, j’utilise Mendrulandia. Mais je dois admettre que ce premier test n’était pas vraiment concluant ! C’est le principe du test, en même temps…!
      Pour vérifier la causticité du savon, j’utilise le test de la langue : je touche le savon du bout de la langue, et si ça picote, c’est qu’il reste de la soude. C’est une façon très « artisanale » de procéder, mais néanmoins fiable. Cela dit, quand je serai savonnière officiellement, j’aurai l’obligation de faire des tests de pH avant de vendre.

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