Chère Kitty … Ou pourquoi j’écris dans un journal
Hello hello ! Aujourd’hui, je me suis dit que j’allais sortir un peu de mes thématiques habituelles, et vous parler de quelque chose d’un peu différent : écrire dans un journal, et les bénéfices que j’en tire. Dans le jargon moderne, on appelle ça « journaling », mais comme j’ai du mal avec les anglicismes, je préfère tout simplement dire que je tiens un journal.
Pourquoi j’ai commencé à écrire
J’ai commencé à écrire il y a quelques mois, pour prendre le temps de poser mes émotions, mes idées, mes envies, etc. J’avais le sentiment à ce moment-là que tout passait trop vite, et que je n’avais pas le temps d’intégrer tout ça. Que j’oubliais un peu ma vie au fur et à mesure qu’elle se déroulait. Moi qui ai toujours aimé écrire, notamment à la main, mais qui ne le faisais plus faute de temps ou de choses à écrire, je me suis naturellement tournée vers cette solution pour conserver tout ça quelque part.
Quels bénéfices je tire de l’écriture
Tenir mon journal est vraiment bénéfique pour moi. Cela me permet de poser des mots précis sur les événements et les ressentis. Pour moi qui suis une grande émotive, c’est vraiment précieux. Choisir ses mots en les écrivant offre un recul souvent bienvenu ! Et cela donne aussi la possibilité de développer et analyser des situations ou des émotions sans tourner en rond dans sa tête : en écrivant, on libère les pensées en les sortant du cerveau. Et ça fait du bien.
Cela me permet aussi d’évacuer ! Quand je vis une situation ou un événement pénible, je l’encaisse sur le coup, et j’ai la possibilité de m’en libérer ensuite en l’écrivant. Ça m’évite de me disputer avec des gens, ou de leur dire des choses sur le vif que je regretterais par la suite ! Cela m’a été utile cet été, par exemple, ou j’ai eu un désaccord avec quelqu’un de mon entourage que je souhaite éviter de froisser. Sur le moment, j’ai pris sur moi et ai ravalé mes émotions. Mais un peu plus tard, à froid, j’ai pris le temps d’exprimer tout ça sur le papier : quel était le conflit, quel était mon point de vue et celui de l’autre personne, quels étaient les mots qui m’avaient blessée, et j’ai dressé un bilan de ce conflit. En fait, mon journal est un peu mon thérapeute ! 😉
J’écris aussi pour me rappeler un état d’esprit ou un questionnement à un instant T. De cette façon, je pourrai y revenir dans le futur, pour voir où j’en suis par rapport à ce moment-là, comment j’ai changé, comment la situation a évolué, ou comment ma réflexion a progressé… C’est très enrichissant, et cela offre comme une sauvegarde de l’évolution des choses.
Enfin, c’est aussi aller à contre-courant du tout-numérique et tout-instantané. Quand tout est connecté, écrire avec un vrai crayon sur un vrai papier, c’est aussi se reconnecter au réel et au temps. Parce que c’est avec mon corps que j’écris, que je tiens mon crayon et que je trace les lettres ; et je suis pleinement dans le moment présent, sans être distraite par les 14 onglets ouverts sur mon navigateur, etc.

Comment se met-on à écrire ?
C’est assez simple : vous n’avez besoin que d’un carnet et d’un stylo. Vous pouvez choisir un joli carnet si ça vous inspire (c’est mon cas ! Je suis accro à la jolie papeterie…), ou un cahier tout simple si vous préférez.
Ensuite – et c’est sans doute l’étape la plus difficile ! – il s’agit de se dégager un peu de temps, et de se poser au calme. Sans enfants et avec une tasse de thé, de préférence. Pas simple ! Mais indispensable.
Enfin, écrire. Vous avez le syndrome de la page blanche ? Pas de panique. Commencez, par exemple, par écrire quelle est votre humeur ou ce que vous avez fait la veille. Ça vous lancera. Le reste devrait venir tout seul ! Et pas de panique : personne ne vous lira, a priori, donc no stress sur la syntaxe ou l’orthographe !
Quand écrire ? À quelle fréquence ?
Il n’y a pas de règles. C’est quand j’en ai envie ou besoin. Quand j’ai quelque chose dont j’aimerais me souvenir ou que j’ai besoin d’extérioriser. Cela peut aussi être pour m’aider à réfléchir sur une situation ou un projet.
Néanmoins, écrire régulièrement permet d’avoir un meilleur recul et d’en tirer davantage de bénéfices. Si on écrit une fois tous les 6 mois, c’est moins riche que si on s’astreint à écrire une fois par semaine, par exemple. Pour ma part, j’ai du mal à être régulière, mais je m’efforce de garder un rythme. Dans l’idéal, j’aimerais réussir à écrire (au moins ! ) une fois par semaine, mais dans les faits, c’est plutôt toutes les deux ou trois semaines.
Et si je n’ai rien à raconter ?
Il peut arriver qu’on n’ait rien de folichon à raconter dans son journal, et que, par conséquent, on n’ait pas envie d’y écrire. Lorsque cela m’arrive, j’essaie de réfléchir sur une question précise. Par exemple : « comment je me vois dans 5 ans ? », ou alors « qu’est-ce qui m’a fait du bien ces derniers jours, et pourquoi ? », ou bien « laquelle de mes qualités me semble la plus importante, et comment puis-je la développer ? », etc. C’est aussi très intéressant, car cela pousse à l’introspection et fait sortir la tête du quotidien.
Votre journal est d’abord VOTRE outil personnel qui vous permet de savoir où vous en êtes, et où vous voulez aller. Vous pouvez y écrire vos rêves, vos plans, vos projets, vos angoisses, vos limites… Vous pouvez être tranquille : il ne répétera rien !
Bonne fin de semaine !
Jehanne
Tu me donnes envie de rouvrir mes carnets toi !! 😉
Aha vas-y, lâche-toi !! 😉 En plus, visiblement, tu as une boutique de jolis carnets pas loin de chez toi…! 😉